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22 mars 2021 1 22 /03 /mars /2021 16:37

C'est la question que pose le rabbin Yann Boissière dans son dernier ouvrage, dont c'est d'ailleurs le titre, avec comme sous-titre : "Réflexions d'un rabbin engagé".

Il en fera la présentation dans une réunion Zoom, mercredi 24 mars à 18 h.

Présentation du livre sur le site de l'AJCF.

 

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24 février 2021 3 24 /02 /février /2021 18:30

POURIM 2021

 



Après les grandes  fêtes d’automne,
Roch Hachana, Kippour et Soucot

et avant la non moins grande fête de Pessah,
à la pleine lune de printemps,
deux fêtes joyeuses
rappellent aux communautés juives
d’importants évènements de leur histoire :

C’était, en décembre, les lumières de Hanoucah,

rappel du miracle d’huile lors de l’inauguration
du Temple profané par les Grecs.

Dans quelques jours, ce sera la fête de Pourim.

De quoi s’agit-il à POURIM ?

A Pourim, il s’agit, comme à Hanoucah
de commémoration et d’action de grâce.


Cela se  passait  en Perse vers le milieu du 5ème siècle
avant notre ère, des juifs y étaient déportés.

Une jeune Juive, parmi les déportés, devint reine de Perse :
Esther, dont le nom signifie : « caché ».

Et le grand vizir, Haman, essayait
d’éliminer les juifs du royaume.

Haman dit au roi : « Il y a un peuple particulier,
dispersé et séparé au milieu des peuples 
 
dans toutes les provinces du royaume… 
Leurs lois sont différentes de celles de tout peuple…
 
Le roi n’a pas intérêt à les laisser tranquilles » (Est 3,8).

 

Haman obtint du roi Assuérus un décret lui
permettant de réaliser son plan de destruction.

Le roi Assuérus ne savait pas qu’Esther,
sa jeune épouse, était juive.

Le mot POURIM dont le sens est « tiré au sort »
fait référence aux dés lancés par Haman pour fixer
la date propice au massacre qu’il fomentait (Est 3, 7-17).

.La reine Esther, avertie par son oncle Mardochée
du dessein d’Haman, se tourna vers D.,
elle pria, fit prier ; elle jeûna, elle fit jeûner ;
elle osa enfin aller trouver le roi… Un plan mûrit en elle…

Les péripéties de cette histoire tirée de la Bible
sont écrites dans « le rouleau d’Esther ».

Il est lu  intégralement le jour de la fête.*

Lisons-le aussi et retenons que le destin qu’Haman
a prévu pour les Juifs retombera sur lui...

Nous approfondirons ainsi le sens
de la présence juive au sein des nations.

Nous comprendrons mieux la joie de POURIM.

 

A POURIM, oui, c’est la joie, on se déguise, on mime, on festoie.

(Merci à Juliette Gauffriau, membre de notre groupe d'Amitié Judéo-Chrétienne de Nantes de nous avoir communiqué, il y a quelque temps déjà, ce beau texte sur la fête de Pourim.)


En célébrant POURIM les Juifs renouvellent
l’affirmation de leur foi en D.

Ils fêtent leur salut, leur victoire sur l’ennemi :
Haman, archétype de l’antisémite.

 

La fête de POURIM est célébrée le 14 Adar du calendrier juif,
soit, cette année, le 26 février

avec la commémoration du jeûne d'Esther dès demain 25 février.

Nous souhaitons
une joyeuse fête de Pourim

(Pourim Saméakh)
à tous nos amis
de la Communauté juive de Nantes.

  

Racine, au XVIIème siècle en a fait l’objet d’une de ses tragédies.

 

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 16:31

Pour la première fois, le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France (CEF) a reçu ce lundi 1er février 2021, pour un temps de travail suivi de la remise solennelle de la déclaration « Lutter ensemble contre l’antisémitisme et l’antijudaïsme sera la pierre de touche de toute fraternité réelle », le Grand Rabbin de France, Monsieur Haïm Korsia et le Président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), Monsieur Francis Kalifat, ainsi que Monsieur Joël Mergui, Président du Consistoire central.


Cette déclaration (que vous pouvez trouver ici) a été signée par la Présidence de la CEF,  par Mgr Dominique Blanchet, évêque de Belfort-Montbéliard, vice-président de la Conférence des évêques de France, par Mgr Olivier Leborgne, évêque d'Arras, vice-président de la Conférence des évêques de France, ainsi que par Mgr Didier Berthet, évêque de Saint-Dié et Président du Conseil pour l'unité des chrétiens et les relations avec le judaïsme, accompagné de Mgr Thibault Verny, évêque auxiliaire de Paris, membre du Conseil pour l'unité des chrétiens et les relations avec le judaïsme.
Les évêques y redisent « aujourd’hui combien la lutte contre l’antisémitisme doit être l’affaire de tous et ils affirment leur volonté de travailler avec tous ceux et toutes celles qui sont engagés dans cette lutte ».

Vous pouvez également trouver ici le discours d'accueil de Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la CEF et archevêque de Reims, dont voici juste quelques phrases : "Que les relations entre nous puissent appartenir presque au tissu ordinaire des jours suscite la joie parce qu’il s’agit toujours de la rencontre de deux frères, l’aîné et le cadet, tous deux issus du même père, tous deux nourris des mêmes sources initiales, deux frères qui ont été en rivalité profonde et qui apprennent à se regarder autrement et qui découvrent celui qui les a engendrés dans une lumière nouvelle. Telle est notre joie ici et maintenant, en vous accueillant."

Ne manquez pas, à propos de cette déclaration, les réflexions du nouveau Président de l’Amitié Judéo-chrétienne de France, Jean-Dominique Durand , sur le site de l'AJCF.

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28 janvier 2021 4 28 /01 /janvier /2021 15:30

Et oui, c'est une nouvelle année qui commence ! et n'est-elle pas tout à fait dans l'air du temps, cette fête où l'on célèbre la nature, les arbres et les fruits ? Pourtant, c'est une très ancienne fête, née il y a bien longtemps et dont témoigne déjà le Talmud.

Tou Bichvat se fête cette année le 28 janvier 2021

mais comme toute fête juive,
elle a commencé la veille, dès hier soir.
Son nom "
Tou BiChvat"
signifie "15 du mois de Chevat" (à cheval sur janvier et février).

Ce n’était à l’origine qu’un marqueur calendaire pour le calcul d’une redevance sur les arbres fruitiers à payer au temple de Jérusalem. Ce n’est que progressivement que cette date est devenue une fête des fruits et de la nature dont le statut reste celui d’une fête mineure.

Mishna Rosh Hashana 1,1 : « Il y a quatre jours de Nouvel an […]. Le 1er Chevat a lieu le Nouvel an des arbres, suivant l’école de Shammai ; mais l’école d’Hillel dit que c’est le 15 du même mois ».  

Les textes talmudiques ne prévoient aucun rite à accomplir à cette date, qui n’a donc pas encore le statut de fête dans l’Antiquité. En revanche, l’importance des arbres pour l’humanité est fréquemment soulignée dans la littérature rabbinique.

Tou BiChvat a progressivement acquis la signification d’une fête du renouveau de la nature, une dimension approfondie depuis les années 1970 sous l’influence des mouvements politiques et sociaux environnementalistes. C’est dans cette optique que la célébration de Tou BiChvat est couramment assimilée à un Jour des arbres .

Comme dit la Mishna :

C'est le Nouvel An des arbres.
Cette fête a lieu au moment de la montée de la sève,
avant le bourgeonnement du printemps.
Il s'agit d'une fête chaleureuse,
en reconnaissance à D.ieu pour Sa création
et la jouissance qu'Il en accorde à l'homme.
Elle donne lieu à un repas dont la
succession des plats est bien ordonnancée.
Ce repas est composé
de 4 coupes de vin (blanc et rouge) ainsi que de 7 fruits.

Voici justement un joli poème sur "Les petits fruits de Tou BiChvat",

dit par Olga et Niels.

 

Bien sûr, chaque consommation
est précédée d'une bénédiction.
Cette fête n'est pas qu'une pure célébration écologique.

Elle est une occasion de réfléchir
aux interrelations qui existent
entre l'homme, son D.ieu
et la nature dont il est responsable.

Et nous sommes ici, exactement, dans le thème d'année

de notre groupe d'Amitié Judéo-Chrétienne de Nantes !

"Création et Ecologie, réfléchir et agir"


Dans les pages à droite du blog,
vous pouvez découvrir un joli poème d'Edmond Fleg
écrit à la gloire du raisin

(Pour le lire, vous pouvez cliquer directement ici)

Et pour plus de renseignements, voir ici, le site icalendrier.

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8 janvier 2021 5 08 /01 /janvier /2021 17:46

Le programme 2020-2021 de notre groupe AJCF Nantes aborde la thématique  « Création et Ecologie », et dans ce cadre nous avions prévu deux conférences nous permettant d’appréhender le sens à donner à cette Ecologie qui fait tant parler d'elle…

La première a eu lieu en présentiel le 14 octobre, donnée par le rabbin Yeshaya Dalsace.

Aujourd’hui, notre Groupe AJCF, en lien avec le Passage Sainte Croix, propose une visioconférence pouvant, en tant que telle, s'adresser à un public plus nombreux. Elle va nous être donnée par

 

 

Fabien Revol

Philosophe et théologien,

Enseignant chercheur à l’Université catholique de Lyon

 

« L’Evangile de la Création,

au fondement de l’écologie intégrale »

 

Cette visioconférence aura lieu

le mercredi 13 janvier 2021 à partir de 18h30

 

 
 
Pour plus de renseignements s'adresser à  : ajcfnantes@yahoo.com

En espérant que nous pourrons  reprendre sans tarder nos activités en présentiel, ce qui n'est malheureusement pas encore possible.

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2 janvier 2021 6 02 /01 /janvier /2021 16:52

[Nous reprenons volontiers aujourd'hui, tant le sujet nous paraît important, un article, avec quelques ajouts, sur la circoncision de Jésus, que nous avons déjà publié jadis.]

En ce début d'année, jusqu'en 1974, l'Eglise catholique romaine célébrait la fête de la Circoncision de Jésus, jusqu'au jour où le pape Paul VI la remplaça par la fête de Sainte Marie, Mère de Dieu.

 L'année commence donc par une fête de Marie et non pas par celle de la circoncision d'un petit enfant juif, acte qui inscrivait bien cet enfant dans l'Alliance avec Dieu ! Belle occasion manquée d'insister sur la judéité de Jésus, de rappeler que Jésus était juif et que, comme tout enfant juif, il a été circoncis le huitième jour. Certains rites orientaux (orthodoxes) ont heureusement conservé cette fête au début de janvier.

Curieusement, l'évangile retenu pour ce 1er janvier, fête de Marie, est le passage de Luc, 2,16-21, qui se termine par : "Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l'enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l'ange lui avait donné avant sa conception".

Et pourtant, quel est est le prêtre ou le diacre qui dans son homélie du jour aura fait, ne serait-ce qu'une allusion  à  la circoncision qui insérait l'enfant Jésus dans le peuple de l'Alliance ?

Alors, qu'il nous soit permis de partager le coup de colère de René Guyon, en 2014, sur le blog "Garrigues et sentiers" (blog que nous vous recommendons chaleureusement, et que nous remercions)...

L'article commence ainsi :

"Chers amis Internautes, si j’écris aujourd’hui cet article c’est parce qu’en ouvrant mon mensuel Magnificat je viens d’être pris soudain d’une sainte colère à la vue d'un fait que j'avais oublié. Le voici…

Le 1er janvier, soit 8 jours après Noël dans le décompte ancien, l’Église Catholique Romaine célébrait jusqu’en 1974 la fête de la Circoncision de Jésus. Hélas, trois fois hélas, le pape Paul VI la remplaça alors par la célébration de Sainte Marie, Mère de Dieu .

Exit la manifestation fondamentale de la judéité de Jésus au profit d’une énième fête de la Vierge…

Pourtant, Luc (seul évangéliste à le faire, hélas !) écrit dans son Évangile : « Et lorsque furent accomplis les huit jours pour sa circoncision, il fut appelé du nom de Jésus, nom indiqué par l’ange avant sa conception », car les juifs ne donnaient – et ne donnent aujourd’hui encore – le nom à leur fils qu’au bout de ce délai de huit jours.

Paul de Tarse (saint Paul), juif aussi, parle plusieurs fois de la circoncision, sujet délicat et fort débattu dans les premiers temps de ce qui n’était pas encore l’Église, où les premiers païens convertis se faisaient circoncire. Il développe en particulier le concept de circoncision du cœur (Romains 2,29), mais il « clôt le débat » avec sa proclamation magnifique (Colossiens 3,11) : « Là, il n'est plus question de Grec ou de Juif, de circoncision ou d'incirconcision, de Barbare, de Scythe, d'esclave, d'homme libre ; il n'y a que le Christ, qui est tout et en tout. » ...

Mais c'est tout le texte de René Guyon qu'il faut lire :  ici sur "Garrigues et sentiers". Cela en vaut la peine.

Pour en savoir plus, vous pourrez aussi vous rendre à cette adresse, sur le site de l'Amitié Judéo-chrétienne de France, où trois auteurs reviennent sur le sujet : Michel Remaud, Jean-Pierre Sonnet (avec le rabbin David Meyer) et René Guyon, précisément.

Ajoutons, pour cette année, une "clé de lecture" sur la circoncision, que nous propose  Roselyne Dupont-Roc, bibliste, dans le mensuel "Prions en Eglise" de janvier 2021 :

"Luc rapporte par un récit ce que Paul rassemble dans une formule dense : "Né d'une femme et soumis à la Loi." Jésus, le Fils envoyé de Dieu, a vécu pleinement notre humanité et il l'a vécue dans la particularité du peuple de la promesse, un Juif parmi les siens, circoncis le huitième jour selon la Loi de Moïse. Comme l'annonçait déjà le livre des Nombres : le Seigneur a fait briller sur lui son visage. Nous devons méditer cet ancrage du dessein de Dieu dans l'histoire. Pour atteindre l'humanité tout entière dans sa diversité et sa richesse, dans les chemins religieux divers qui conduisent chacun en quête de la vérité d'un amour qui se donne à tous, il a choisi de se communiquer pleinement à nous dans l'aventure inouïe du peuple d'Israël."

En ce 2 janvier,  nous ne voulons pas vous quitter sans vous souhaiter une excellente année 2O21, malgré le virus qui va bien finir par nous laisser tranquilles, nous l'espérons,... une année pleine de rencontres, de convivialité, de découvertes.

EXCELLENTE ANNEE 2021

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24 décembre 2020 4 24 /12 /décembre /2020 15:47

Noël est sans doute la plus connue des fêtes chrétiennes, célébrée dans la nuit du 24 au 25 décembre presque partout dans le monde, aussi bien par des croyants que des non croyants.

Chez les chrétiens Orthodoxes :

"Dès le IV° siècle, les Eglises d'Orient célébraient la naissance de Jésus le 6 janvier. Cette fête de Noël orthodoxe commémorait à la fois la manifestation de la naissance du Christ aux bergers et aux mages et la manifestation du Christ à son baptême. C'est la solennité de la manifestation de Dieu. Elle marquait aussi le retour de la lumière divine.- Actuellement, les patriarcats de Constantinople et d'Antioche et l'Eglise de Grèce célèbrent la naissance de Jésus et la visite des mages le 25 décembre parce qu'ils ont adopté le calendrier grégorien. Les Eglises russes, serbes, arménienne, copte et ethiopienne célèbrent la naissance de Jésus et la visite des mages le 7 janvier (13 jours après le 25 décembre), parce qu'elles ont gardé le calendrier julien."

Chez les chrétiens Protestants :

"Les Églises protestantes ont trois cultes : la nuit, à l'aube et le matin, qui tous les trois peuvent inclure la célébration de la Cène. En 1560, au moment de la Réforme, les protestants se refusent à représenter la Nativité par une crèche comme les catholiques. Ils préfèrent développer la tradition du sapin, arbre qui symbolise le paradis d'Adam et Ève et la connaissance du bien et du mal."

(extraits du site du Cybercuré )

 

Eclairages dans le Premier Testament :

Livre d'Isaïe

Eh bien ! Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel. (Is 7, 14-15)

Oui ! un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; l'insigne du pouvoir est sur son épaule ; on proclame son nom : "Merveilleux-Conseiller, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix". (Is 9,5)

Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l'Esprit du Seigneur, esprit de sagesse et d'intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur, son inspiration est dans la crainte du Seigneur... (Is 11,1-9)

Livre de Michée

Parole du Seigneur : Toi, Bethléem Ephrata, le plus petit des clans de Juda, c'est de toi que je ferai sortir celui qui doit gouverner Israël. Ses origines remontent aux temps anciens, à l'aube des siècles. (Mi 5, 1)

La naissance de Jésus dans les Evangiles : voir les premiers chapitres des évangiles de Matthieu (1 et 2) et de Luc (1 et 2)

 

Accueillons maintenant ce message de Noël envoyé le 19 décembre 2013 par le

"Conseil d'Eglises chrétiennes en France" :

« Vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » 

(Luc 2,12)
« Il s’agit de la parole de vie » (1 Jean 1b)

 

Le nouveau-né de Bethléem est la Parole de vie envoyée pour faire route fidèlement avec nous. Depuis l’aube des temps cette Parole de vie féconde l’histoire et transforme l’humanité. Par son amour Dieu choisit de naître dans l’humilité et ouvre ainsi un avenir d’espérance. Que nous puissions, tous ensemble, à sa suite, être des hommes et des femmes qui mettent leur confiance dans sa parole et sa promesse.

Aujourd’hui, cette Parole de vie est en contraste complet avec les flots de mots qui nous submergent : des paroles qui ne donnent ni vie, ni sens, ni avenir ; des paroles qui virevoltent mais qui n’accrochent pas. Trop souvent un déchaînement de paroles stigmatise l’autre avec des agressions verbales et racistes. Nous ne nous reconnaissons plus dans une parole publique qui se contredit et qui ne se concrétise pas par des actes.

En cette fête de Noël, Jésus-Christ, Parole de vie, vient dans le monde au milieu des joies et des détresses de notre époque. Cette Parole résonne avec amour : elle gémit pour la paix avec les réfugiés syriens, elle prend le chemin de l’engagement avec les exclus de nos cités, elle chuchote le réconfort et la réconciliation aux oreilles des personnes aux prises avec la violence en Centrafrique, en Irak, en République démocratique du Congo, en Égypte…

Jésus-Christ est la Parole de vie dans laquelle nous nous retrouvons, Il est la réponse à nos attentes, Il élève les petits, Il relève ce qui était perdu, Il apporte la paix. Il appelle les chrétiens de toutes les Églises à une écoute véritable de Dieu et à une solidarité avec tous les hommes : les plus démunis, les plus pauvres, les plus indifférents. L’amour humble et transformateur du nouveau-né de Bethléem se répand dans le monde par le témoignage d’hommes et de femmes qui vivent habités de sa promesse.

Ensemble mettons-nous en route pour annoncer la bonne nouvelle d’une parole de vie pour l’humanité de notre époque contemporaine : une espérance nous est offerte, un avenir nous est ouvert, un Sauveur nous est donné.

Paris, le 19 décembre 2013

Pasteur François CLAVAIROLY – Métropolite EMMANUEL – Mgr Georges PONTIER

co-présidents

Un post sur ce blog n'y suffirait évidemment pas. Alors, pour en savoir plus sur la fête de Noël, l'origine et l'histoire du jour de Noël, cliquer ici.

Joyeuse fête de NOEL à toutes et à tous

Et tant que nous y sommes, puisque l'année va basculer,

et que nous avons une semaine de vacance,

Excellente année 2021 à toutes et tous

et qu'elle soit meilleure!

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8 décembre 2020 2 08 /12 /décembre /2020 21:23

Il serait dommage de ne pas profiter de tout ce que nous apporte aujourd'hui le campus numérique AKADEM à propos de 'Hanouca

dans un AKADEM -SPECIAL 'Hanouca

que vous trouverez ici :

https://akadem.org/public/NL/Akadem2020/44_Aka-Hanouca-20.html

N'hésitez pas à picorer parmi toutes les propositions qui vous sont faites.

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7 décembre 2020 1 07 /12 /décembre /2020 15:38

La fête de 'Hanouca, fête des Lumières dans la communauté juive

est célébrée cette année de la soirée du jeudi 10 décembre

à la soirée du vendredi 18 décembre 2020.

La fête de 'Hanouca ne figure pas dans la Torah. Elle a été instituée par les rabbins pour marquer l'inauguration du Temple (la Dédicace) après sa profanation par les Grecs qui avaient tout détruit. Cette fête marque l'importante victoire militaire des Maccabées contre leurs ennemis. Elle symbolise aussi la résistance spirituelle du Judaïsme à l'hellénisation forcée.

Mais, 'Hanouca est aussi connue pour le miracle de la fiole d'huile qui permit aux prêtres du Temple de faire brûler  pendant huit jours une quantité d'huile qui ne devait même pas suffire pour un jour (fête des Lumières).Hanukkah Menorah lit 

 Petite présentation

Nous sommes au deuxième siècle avant notre ère. La Judée, qui avait été conquise par Alexandre le Grand, est aux mains des Séleucides. Sa position stratégique au carrefour de l’Asie et de l’Afrique fait d’elle un enjeu vital dans la lutte entre les Ptolémées d’Egypte et les Séleucides gréco-syriens. Par ailleurs, la population subit l’influence grandissante de la culture hellénistique qui fait de nombreuses émules au sein de la jeunesse.

La menace de destruction physique et culturelle est donc contenue à grand'peine par les tenants de la tradition hébraïque. C’est à cette époque que le roi Antiochus IV Epiphane décide l’acculturation forcée des juifs. Il interdit l’étude de la Torah, la pratique de la circoncision, le respect du Chabbat. Par ailleurs, tout est mis en œuvre pour helléniser la population. Nombreux sont ceux qui prennent des noms grecs ou se marient avec des non-juives. Cette tendance se retrouve aussi parmi le clergé où des prêtres se font les complices de l’occupant pour piller le trésor du Temple.

C’est de Modine, un petit village de Judée, que le Grand-Prêtre Mattatias va lancer la révolte. Suivi par ses cinq fils dont Judah, qui sera un temps le chef militaire, la rébellion va se propager à travers toute la Judée. Les Syriens envoient des armées de plus en plus nombreuses et puissantes, mais ils sont à chaque fois défaits par les Maccabées (surnom de Judas fils de Mattatias, appliqué aussi aux chefs de la révolte puis aux 7 frères martyrs, dont parle le 2° livre des Maccabées), qui gagnent de plus en plus de terrain.

En l’an 164 avant JC, ceux-ci pénètrent finalement dans Jérusalem. Ils trouvent le Temple souillé, saccagé et pillé. Ne perdant pas de temps, ils le nettoient et le restaurent. Ils fabriquent un nouveau Candélabre, et le 25 du mois de Kislev, ils inaugurent le Temple réhabilité. (Le mot 'Hanouca vient de la racine HNK qui signifie dédier, ou consacrer).Mais lorsqu’ils veulent allumer la Menora (chandelier à 7 branches du Temple), ils ne trouvent qu’une petite fiole d’huile d’olive pure portant le sceau du Grand-Prêtre. Elle est tout juste suffisante pour brûler un jour, alors qu’il en faut huit pour fabriquer une huile pure, conforme. Et là, Ô miracle, la Menora brûle huit jours, sans s’éteindre.Lampe-Hanouca-Topor

Ce miracle est célébré et remis à l’honneur tous les ans par le peuple juif à ‘Hanouca, une fête rabbinique non-chômée qui dure huit jours, pendant lesquelles, à la tombée de la nuit, chaque famille allume une bougie sur le chandelier ('hanoukia) à 8 branches (plus une supplémentaire qui sert à allumer les autres bougies), après avoir dit la bénédiction. Puis on met la lumière à la fenêtre ou à l'entrée de la maison. On récite des prières de louanges et de remerciements. On allume chaque jour une nouvelle bougie, car "en augmentant les lumières, on augmente la sanctification" (Dr A.C. Merzbach)  C'est pourquoi on appelle aussi cette fête, fête des lumières.

D’autres coutumes sont également liées à cette fête : jouer à la toupie (où sont gravées certaines lettres hébraïques), donner de l’argent aux enfants (‘Hanouka Guelt en Yddish) et manger des aliments frits dans l’huile comme des beignets ou les latkès (beignets de pomme de terre).

La fête est célébrée peu avant Noël (ce qui ne manque pas de susciter des comparaisons, notamment à cause des Lumières que l'on allume et qui, pour des chrétiens, rappellent la lumière de Dieu qui vient luire dans notre monde, Jésus).

Le "Dictionnaire encyclopédique du Judaïsme" précise : "Dans beaucoup de pays de la Diaspora, 'Hanouca revêt aujourd'hui une importance qu'elle n'avait pas dans les siècles passés : elle est devenue un substitut de la fête de Noël pour des enfants vivant dans un environnement chrétien." Mais les cadeaux n'ont aucune signification particulière à 'Hanouca. La raison pour laquelle on offre des cadeaux à 'Hanouca est que cette fête tombe à peu près à la même période que Noël. La fête juive a été culturellement " écrasée " par l'obsession des gens pour les cadeaux de Noël.

Le chant le plus populaire de la fête de 'Hanouca est sans doute : "Maoz Tsour" (Rocher puissant). Ce poème liturgique aurait été écrit au milieu du 13° siècle, au temps des Croisades. Il chante la confiance que l'homme d'Israël doit établir en Dieu à l'heure de l'épreuve. C'est un témoignage des souffrances d'Israël au milieu des nations et une hymne à l'espérance du salut qui approche. A écouter ici : https://fr.chabad.org/library/article_cdo/aid/764509/jewish/Maoz-Tsour.htm

Forteresse, rocher de mon salut, il est bon de te louer.

Restaure la maison de ma prière et là

nous sacrifierons le sacrifice d'action de grâce.

A l'époque où Tu prépares l'écrasement du persécuteur en ses gémissements

Alors j'achèverai par un chant vigoureux de louange l'inauguration de l'autel.

L'Evangile de Jean fait une allusion à la fête de 'Hanouca : "On célébrait alors à Jérusalem la fête de la Dédicace. C'était l'hiver." (Jn 10,22). C'est bien la fête de 'Hanouca qui est ainsi désignée, et Jean, qui se réfère beaucoup au cycle liturgique juif et qui nous avait situés, deux chapitres plus tôt (7,37), au dernier jour de la fête de Souccot (fête des Cabanes, ou des Tentes) rappelant la précarité de la vie au désert, nous achemine peu à peu vers la fête de Pésah' (la Pâque) où le récit évangélique trouve son point culminant.

Cette année, la première bougie de 'Hanouca va s'allumer

jeudi soir, le 10 décembre 2020 (veille de la fête).

hanouka1 

Parler de 'Hanouca, c'est aussi l'occasion de signaler l'ouvrage de Mireille Hadas-Lebel, vice-présidente de l'Amitié Judéo-Chrétienne de France, sur "La Révolte des Maccabées (167-142 avant JC)". Vous en trouverez une présentation sur le site de l'Amitié Judéo-Chrétienne de France à l'adresse suivante : http://www.ajcf.fr/spip.php?article1514

Nous vous recommandons l'écoute de l'émission de Radio Fidélité consacrée à la fête de 'Hanouka. Maddy Verdon y interviewe Liliane Lavon de la Communauté juive de Nantes et membre de l'AJC. Ecouter le podcast :  https://www.radiofidelite.com/2020/12/03/juifs-et-chretiens-en-dialogue-la-lumiere-de-hanouka/

Et  il serait dommage de ne pas profiter des richesses du campus numérique juif Akadem

où l'on peut trouver de nombreuses vidéos sur la fête de 'Hanouka. Nous vous proposons, par exemple, celle-ci qui est une présentation de la fête par le rabbin Philippe Haddad et qui est très pédagogique.

Hag 'Hanouca Sameah

Joyeuses fêtes de 'Hanouca

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7 novembre 2020 6 07 /11 /novembre /2020 21:34

« Pas de vraie liberté sans respect et sans fraternité », affirment les évêques de France dans une « interpellation » publiée ce 7 novembre 2020, après les attentats. Tout est permis, mais tout n’est pas constructif, estiment-ils.

"Profondément meurtris par les attentats islamistes et plus particulièrement par celui d’un enseignant à Conflans-Sainte-Honorine puis de trois catholiques dans une église de Nice, les évêques de France réunis en Assemblée plénière condamnent sans réserve ces crimes.

Ils rappellent la forte déclaration du Pape François dans son encyclique Tous frères : « Le Grand Imam Ahmad Al-Tayyeb et moi-même avons déclaré fermement que les religions n’incitent jamais à la guerre et ne sollicitent pas des sentiments de haine, d’hostilité, d’extrémisme, ni n’invitent à la violence ou à l’effusion de sang. » (Fratelli Tutti, octobre 2020).

En s’associant à l’hommage national qui est rendu aujourd’hui à Simone, Nadine et Vincent, les évêques de France interpellent tous leurs compatriotes :

Et si nous commencions par le respect et la fraternité ?

La liberté doit être défendue, sans faiblesse. Est-ce à dire que la liberté d’expression ne doit connaitre aucune retenue vis-à-vis d’autrui et ignorer la nécessité du débat et du dialogue ?

Oui, les croyants, comme tous les citoyens, peuvent être blessés par des injures, des railleries et aussi par des caricatures offensantes.

Plus qu’à des lois supplémentaires, nous invitons chacun, en conscience, au respect.

 « Liberté, égalité, fraternité » : la fraternité est une valeur républicaine. Notre exercice de la liberté ne peut pas l’ignorer. Nous devons en tenir compte dans nos comportements individuels et collectifs, personnels et institutionnels.

Nous vous partageons notre conviction profonde :  la liberté grandit quand elle va de pair avec la fraternité.

Comme le dit Saint-Paul : « ‘Tout est permis ‘, dit-on, mais […] tout n’est pas bon’, ‘Tout est permis, mais tout n’est pas constructif’. Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui d’autrui »
(1 Cor 10, 23-24).

Il est temps de réfléchir à la manière dont nos institutions collectives et nos comportements individuels doivent promouvoir le respect et déployer la fraternité.

Cette réflexion urgente doit être engagée par les pouvoirs publics.

Elle concerne chacun d’entre nous. Elle nous concerne tous."

Les évêques de France, réunis en Assemblée plénière

extrait du site de l'Eglise de France "eglise.catholique.fr"

Vous pouvez télécharger le communiqué ici

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