Merci à Juliette Gauffriau
pour sa présentation
des fêtes d'automne
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SOUCCOTH 5770
du 3 au 12 octobre 2009
« Roch HaShana, Kippour, Souccoth »
La Convocation d’automne
En fin d’été, les familles juives vont
de convocation en convocation.
L’année sera bonne et douce puisque
à « Roch HaShanah » on a croqué ensemble
le morceau de pomme trempé dans le miel.
Puis la ferveur des assoupis
a été réveillée par l’appel du Chofar.
Dix jours durant,
la lune toute nouvelle s’est doucement élargie.
Le grand jeûne du « Yom Kippour » a permis
à chacun de descendre au fond de soi-même,
et de se ré-ajuster le coeur.
Et maintenant, avec Souccoth,
voici l’heure de repartir…
de partir, et de marcher comme jadis dans le désert
derrière Moïse, pendant quarante années.
« Vous habiterez sept jours dans des cabanes…
afin que vos descendants sachent
que j’ai fait habiter dans des cabanes les enfants d’Israël
quand je les ai fait sortir d’Egypte » (Lv 23,42-43)
Une des lectures prophétiques de la fête
est le chapitre 14 du livre de Zacharie
où il est annoncé que toutes les nations viendront
à Jérusalem pour célébrer la fête des Tentes (versets 16-19).
Ainsi, chaque famille dresse une « cabane »,
« souccah» en hébreu,
dans le jardin ou dans la cour,
sur le balcon ou sur la terrasse.
Quatre jours passent, la lune est pleine désormais,
il fait bon le soir dans la «souccah »
Parents, enfants, amis y vivront de longs moments
ensemble toute une semaine.
Les noms des « pères » illustrent les parois décorées,
chacun d’eux est à son tour « l’invité »
et les enfants entendent l’histoire :
la marche dans le désert, la fatigue, la crainte,
les difficultés, les révoltes et les regrets…
A travers les branchages du toit on voit le ciel,
et au-delà, la main de Dieu et ses bienfaits.
C’est « la fête des cabanes », « la fête des tentes »,
« Souccoth » en hébreu,
la fête par excellence, en grande liesse populaire
qui après les huit jours se prolongera par la fête
de « la joie de la Torah, Simhat Torah » en hébreu.
L’automne est là, les récoltes sont faites,
la terre attend le labour et la semence nouvelle,
mais elle est si sèche, elle a si soif,
comme les hommes au désert.
C’est pourquoi la liturgie de Souccoth
comporte aussi une « prière pour la pluie »,
reste d’un rite de libation d’eau qui se déroulait
au Temple de Jérusalem le dernier jour de la fête, (voir Jn 7, 37-39).
Cette liturgie, comme la construction des tentes,
ravive le sens de la dépendance de l’homme
par rapport aux fruits de la terre.
LA RECOLTE EST BEL ET BIEN « DON DE DIEU »
ET « FRUIT DE LA LOGIQUE DE L’ALLIANCE ».