L’espérance juive
(conclusion de la conférence donnée
lors de l’Assemblée Générale de l’A.J.-C.F.,
Lyon, le 12 mai
Ce perpétuel recommencement,
cette perpétuelle recherche de justice
pour faire advenir la rédemption
« aujourd’hui… si vous écoutez Sa voix » (Ps 95,7)
se trouve imbriquée dans le rapport éthique à autrui
car pour Lévinas « être moi, c’est être messie »
appelé à répondre et toujours sur la brèche,
comme si l’éternité dépendait de cette responsabilité
illimitée et irrémissible,
responsabilité dont je ne peux me défaire en me dérobant.
« Etre moi, c’est être messie » ou encore :
« être sujet :
sub-jectum, être sous le poids du monde,
charge écrasante mais inconfort divin ».
Ou enfin, pour le dire dans les termes de la tradition rabbinique,
se tenir devant Dieu, Le servir sans cesse jusqu’à son dernier souffle.
Tels sont, au-delà de l’espérance juive qui est attente,
les devoirs du juif et, partant, de tout être humain.
Professeur David Banon
- Revue Sens 11-2009 page 605 -
La conférence du Professeur David Banon a été suivie
de celle du Cardinal Philippe Barbarin, intitulée : « La difficile espérance ».
Puis, un débat a eu lieu.