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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 17:14

 

La liturgie de Roch haChana, de même que celle de Yom Kippour, est particulièrement riche

en poèmes liturgiques composés tout au long des siècles. 

L’un des poèmes les plus célèbres de Rosh haChana est sans doute « Untaneh Tokef » attribué à Rabbi Amnon de Mayence au 11° s, mais antérieur sans doute au 10° s. 

Il est chanté, souvent solennellement, lors de la très belle prière supplémentaire (Moussaf) de la fête.

La tradition juive fait ainsi mémoire des moments d’épreuve que les communautés ont vécus pour rester fidèles à leurs traditions et au Dieu d’Israël.

  Dieu est celui qui « ouvre le livre des mémoires » et qui se souvient que « l’homme est périssable », son « origine est poussière et sa fin est poussière. »

 

Texte du poème liturgique Untaneh Tokef 


« Entretenons-nous de la sainteté de ce jour, car il est terrible et redoutable.

Ta Royauté s’affermira et le trône de ta grâce sera consolidé en vérité.

Vraiment tu es un juge et un accusateur,

tu connais toute chose et tu es un témoin.

Tu prends acte de nos actions, tu les enregistres,

tu y apposes ton sceau et tu comptes.

Tu te souviens des faits oubliés, tu ouvres le livre des mémoires

où les événements sont écrits et où toute action est signée

de la main de son auteur.

Le grand shofar (trompette) retentira, un sourd murmure se fera entendre,

les anges se presseront, une terreur indicible s’empare d’eux et ils disent : « C’est le jour du jugement qui s’approche pour citer au tribunal de Dieu les armées célestes. »

« Au jour de Roch Hashana tu décides

et au jour de Kippour tu arrêtes définitivement :

combien pendant l’année disparaîtront du monde, et combien seront créés;

qui doit vivre et qui doit mourir; qui doit atteindre le terme de sa vie

et qui n’y arrivera pas.

Qui périra par le feu, par l’eau, par le glaive, par une bête sauvage,

par la faim, par la soif, par la tempête ou par une épidémie;

pour qui sera le repos, pour qui l’inquiétude, pour qui la joie,

pour qui la douleur, qui sera élevé et qui sera abaissé;

qui jouira de la richesse et qui subira la misère.

La repentance, la prière et les actes de charité effacent l’arrêt fatal.

Car ta gloire est grande comme ton nom.

Ta colère est lente à s’exprimer et prompte à s’adoucir

car tu ne désires pas la mort du pécheur mais qu’il revienne de ses fautes

et qu’il vive.

Tu patientes jusqu’à la fin de ses jours et s’il se convertit tu l’accueilles.

Tu es son Créateur et tu connais la force de ses passions

et tu sais qu’il n’est que chair et sang.

L’homme périssable, dont l’origine est poussière et dont la fin est poussière, consume sa vie à trouver son pain;

il ressemble à un vase d’argile, à l’herbe desséchée, à une fleur flétrie,

à l’ombre fugitive, à un qui disparaît, au vent qui souffle;

il se dissipe comme la poussière et s’évanouit comme un songe.

Tu es Roi Dieu vivant et subsistant. »

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